Révolution anti-gaspillage : Une nouvelle ère sans dates de péremption imposées?

Publié le 4 avril 2025
MAJ le 2 juin 2025

Imaginez ouvrir vos réserves et découvrir un paquet de riz dépassant sa date de péremption. Plutôt que de le jeter par réflexe, que diriez-vous s'il existait une alternative pour réduire le gaspillage alimentaire?

Comprendre la distinction entre DLC et DDM de manière claire

Avant d’aborder les éventuels changements à venir, il est crucial de dissiper une confusion qui persiste depuis longtemps : la différence entre DLC et DDM.

La Date Limite de Consommation (DLC), signalée par la mention « à consommer jusqu’au… », concerne les produits frais tels que la viande, le poisson ou les yaourts. Après cette date, la consommation de ces aliments peut présenter un risque pour la santé.

En revanche, la Date de Durabilité Minimale (DDM), mentionnée sous « à consommer de préférence avant… », concerne les produits secs comme les pâtes, le riz, les conserves ou le café. Dépasser cette date ne représente aucun danger pour la santé, mais peut simplement altérer la qualité (goût, texture, etc.).

Malheureusement, cette distinction reste souvent floue pour les consommateurs, entraînant le gaspillage de nombreux aliments encore parfaitement consommables.

Les raisons d’envisager l’abolition de la DDM

Guillaume Garot, député engagé dans la lutte contre le gaspillage alimentaire, propose une mesure audacieuse : éliminer la DDM pour certains produits secs et non périssables comme les céréales, le riz ou les pâtes. Selon lui, ces dates n’ont aucune utilité sanitaire et ne font qu’instaurer une inquiétude injustifiée chez les consommateurs.

Prenons l’exemple du sel et du sucre. Correctement stockés, ces produits peuvent être conservés indéfiniment sans aucun risque pour la santé. Malgré cela, de nombreux aliments similaires continuent d’afficher une DDM, incitant les consommateurs à les jeter inutilement.

En résumé, cette proposition vise à simplifier les informations fournies aux consommateurs et à les sensibiliser pour éviter de gaspiller des produits par méconnaissance.

Un geste économique et écologique crucial

Chaque fois qu’un paquet de riz est jeté, des ressources précieuses disparaissent : eau, énergie, travail humain… Sans oublier l’impact financier sur les ménages. En moyenne, chaque Français gaspille environ 150 euros de nourriture par an, une perte de plus en plus préoccupante compte tenu de l’augmentation des prix.

Sur le plan environnemental, le gaspillage alimentaire contribue aux émissions de gaz à effet de serre liées à la production, au transport et au stockage des denrées alimentaires. Réduire le gaspillage signifie aussi réduire notre empreinte écologique.

Impacts potentiels sur les consommateurs

Si cette réforme est adoptée, elle ne concernera que les produits secs et non périssables. Les DLC resteront en vigueur pour les aliments frais afin d’assurer notre sécurité.

Cela pourrait encourager chacun à réapprendre à utiliser ses sens avant de décider de jeter un aliment. Observer, sentir, goûter : des gestes simples mais efficaces pour lutter contre le gaspillage.

De plus, saviez-vous que de nombreux produits dont la DDM est dépassée peuvent être vendus à prix réduit ? Des initiatives anti-gaspillage se multiplient en France, permettant de réduire les pertes tout en faisant des économies.

Une réforme à surveiller de près

Pour que cette mesure soit effectivement mise en œuvre, elle devra être discutée au niveau européen. En attendant, pourquoi ne pas commencer à modifier nos habitudes dès maintenant ?

La prochaine fois que vous remarquez une DDM dépassée sur un paquet de pâtes ou une boîte de conserves, posez-vous la question : est-ce réellement périmé ? Souvent, la réponse est négative. Il suffit parfois de faire confiance à ses sens pour éviter de jeter inutilement.

Alors, que pensez-vous de cette réforme ? Si elle est adoptée, elle pourrait réellement transformer notre rapport aux aliments et encourager une consommation plus responsable et éclairée. En attendant, n’hésitez pas à être curieux, à expérimenter et surtout, à éviter le gaspillage.