Ce drôle de cocon sur votre mur a un nom : découvrez le kamitetep

Un papillon nocturne amateur d’intérieurs douillets

Le kamitetep, scientifiquement nommé Phereoeca uterella, affectionne particulièrement les climats chauds et humides. Chez nous, on le désigne souvent comme la « mite des murs » ou le « ver à sac », tandis qu’en Indonésie, on l’appelle « kamitetep ». Ce qui le rend si fascinant ? Son apparence durant sa phase larvaire, où il se déplace avec un curieux cocon plat et grisâtre qu’il transporte comme un abri mobile.

Ne vous laissez pas tromper par son allure discrète : cet insecte se nourrit volontiers de laine, de soie, de poils animaux, de toiles d’araignée et peut même s’attaquer à vos vieux documents papier.

Pourquoi élit-il domicile chez vous ?

Le kamitetep recherche des endroits tranquilles, peu éclairés et modérément humides. Les penderies, les combles, les recoins de moquette, les cartons de rangement et les espaces derrière les meubles représentent pour lui des refuges parfaits. Il est attiré par la chaleur, l’humidité… et tout ce qui traîne. Son régime alimentaire préféré ? Poussière, moutons de poussière, résidus organiques et matières textiles. Une bonne nouvelle : il paraît qu’il dédaigne le coton.

Comment détecter sa présence ?

Si vous observez de petits cocons en forme de gaine solidement fixés aux murs ou aux plafonds, vous avez probablement affaire au kamitetep. Vous pourriez aussi apercevoir de minuscules larves se déplaçant à la recherche de nourriture. Et comme la majorité des papillons nocturnes, les adultes sont irrésistiblement attirés par la lumière artificielle – un excellent indice pour les reconnaître.

Représente-t-il un danger ?

Soyez rassuré : le kamitetep ne pique pas, ne mord pas et n’est porteur d’aucune maladie. En revanche, il peut occasionner des dégâts sur vos textiles, vos tapis ou vos archives papier. Il constitue donc surtout une nuisance pour votre habitat et peut signaler qu’un nettoyage approfondi serait bénéfique.

Comment l’encourager à déménager ?

Quelques mesures simples suffisent généralement à décourager son installation :

• Nettoyage en profondeur : passez l’aspirateur dans les angles, les placards, et videz les cartons de rangement.
• Désencombrez : moins d’objets accumulés signifient moins de cachettes et de ressources alimentaires.
• Contrôlez l’humidité : un déshumidificateur peut s’avérer très utile.
• Bouchez les entrées : les fissures et les interstices sont des portes d’entrée idéales.
• Repérez et retirez les cocons : jetez-les dans un sac bien fermé.

Et si l’invasion persiste ?

Si malgré ces efforts, la colonie résiste, il est préférable de consulter un expert. Une entreprise de désinsectisation pourra intervenir avec des méthodes adaptées, particulièrement si vous avez également des araignées, puisque le kamitetep se nourrit aussi de leurs toiles.

Le kamitetep pourrait avoir un nom qui intrigue, mais avec un peu d’attention, vous parviendrez facilement à préserver votre intimité.