Les méfaits discrets de la constipation persistante

Publié le 16 avril 2025
MAJ le 3 juin 2025

Une simple contrariété intestinale anodine s'est muée en un véritable cauchemar, révélant une vérité surprenante sur la santé digestive.

Constipation persistante : une menace souvent minimisée

On en rit souvent, on en discute rarement… pourtant, la constipation chronique n’est pas anodine. Lorsque plusieurs jours, voire des semaines, s’écoulent sans une évacuation adéquate, notre organisme commence à en ressentir les effets.

C’est ce qui est arrivé à une jeune femme dont le cas, révélé par une radiographie impressionnante, est alarmant. Après plus de quinze jours sans épisode intestinal, elle consulte. Bilan : un côlon tellement distendu qu’il atteignait sa cage thoracique, causé par une accumulation de matières fécales anciennes, aussi dures que de la pierre.

Quand le côlon perd de son efficacité

Imaginez un ballon qu’on gonfle sans le dégonfler. C’est exactement ce qui se produit avec un côlon surchargé : à force d’être étiré, il perd sa capacité naturelle de contraction et de propulsion des déchets. C’est le début d’un cercle vicieux : plus la constipation persiste, plus il devient ardu d’éliminer… aggravant ainsi la situation.

Les conséquences insidieuses mais sérieuses

  • Un corps intoxiqué de l’intérieur

Lorsque les selles stagnent, les toxines qu’elles renferment peuvent être réabsorbées dans le sang. Cela peut entraîner une fatigue persistante, une mauvaise haleine, un teint terne, voire une diminution des défenses immunitaires. Vous vous sentez fatigué sans raison ? Votre intestin pourrait être en cause.

  • Hémorroïdes et fissures : des inconforts silencieux

Forcer pour évacuer des selles trop dures endommage le rectum. Résultat : hémorroïdes douloureuses, saignements, voire de petites déchirures appelées fissures anales. Des douleurs souvent évitables, mais malheureusement fréquentes.

  • Le risque d’obstruction intestinale

Dans les cas extrêmes, la constipation peut conduire à une occlusion intestinale. Cela signifie que rien ne passe à travers l’intestin. C’est une urgence médicale, parfois dangereuse si non traitée rapidement.

  • Un terrain favorable au cancer ?

Certaines études suggèrent qu’une constipation prolongée pourrait accroître les risques de cancer du côlon. L’exposition prolongée aux substances cancérigènes contenues dans les selles favoriserait l’inflammation chronique et les mutations cellulaires.

Les 6 actions simples pour prévenir la constipation

  1. Optez pour les fibres

Privilégiez les aliments riches en fibres : fruits frais (poires, pommes), légumes, légumineuses, céréales complètes, graines de chia ou de lin. Les pruneaux et les figues séchées sont d’excellents laxatifs naturels.

  1. Hydratez-vous suffisamment

Visez entre 1,5 et 2 litres d’eau par jour. Une astuce : commencez la journée avec un verre d’eau tiède citronnée, un coup de pouce pour votre transit.

  1. Adoptez une routine pour les toilettes

Essayez d’aller aux toilettes chaque jour à la même heure, de préférence après un repas. Cela habitue votre organisme à une régularité naturelle.

  1. Bougez !

Marche rapide, yoga, natation… 20 minutes d’activité par jour stimulent les muscles intestinaux. Bouger favorise une meilleure digestion.

  1. Faites confiance aux solutions naturelles

Tisanes au fenouil ou au gingembre, jus d’aloe vera, compléments en magnésium… autant d’alliés doux et efficaces pour relancer le transit.

  1. Évitez les aliments qui perturbent le transit

Une surconsommation de viande rouge, de plats industriels, de viennoiseries ou de pain blanc ralentit la digestion. Privilégiez une alimentation variée, riche en fibres, en végétaux et en produits peu transformés.

Écoutez les signaux de votre corps

Un transit perturbé ne doit pas être négligé. Si vous n’arrivez pas à aller à la selle depuis plus de trois jours ou si des douleurs surviennent, consultez rapidement. Votre ventre est un excellent indicateur : prenez le temps de l’écouter et de le comprendre.