Les bienfaits de consulter les bébés avant de changer les couches

Publié le 9 décembre 2024
MAJ le 19 mai 2025

Imaginons la scène : un parent demande avec douceur à son bébé s'il accepte d'être changé. Cette simple action soulève des débats passionnés sur le respect et l'autonomie des tout-petits.

Le concept : une vision innovante ou exagérée ?

Le concept une idée révolutionnaire ou exagérée

Une spécialiste de l’éducation sexuelle en Australie, Deanne Carson, est à l’origine de la récente controverse. Selon elle, son objectif n’est pas d’obtenir un consentement verbal des nourrissons, mais de promouvoir une « culture du consentement » dès le plus jeune âge. Cela implique des actions simples telles que communiquer ses intentions, observer les réactions non verbales des enfants, et créer un environnement où le respect du corps est primordial.

Elle suggère ainsi d’utiliser des phrases comme : « Je vais te changer maintenant, est-ce que c’est bon pour toi ? », tout en laissant le temps d’interpréter les signaux corporels du bébé. Selon elle, cette approche établit les bases d’une communication respectueuse, même si elle reste symbolique à ce stade.

Une approche sujette à débat

Les bénéfices cachés d’une telle pratique

Si certains saluent l’intention de sensibiliser au respect des enfants, d’autres considèrent cette idée comme peu réaliste. Les détracteurs estiment qu’il s’agit d’une interprétation excessive du consentement, soulignant que les besoins fondamentaux des bébés, tels que le changement de couches, relèvent davantage de la responsabilité parentale que d’un consentement éventuel.

Des réactions ironiques circulent également sur les réseaux sociaux, comparant cette pratique au consentement d’un chat pour changer sa litière. Certains vont même jusqu’à qualifier cette approche de « folie », estimant qu’incorporer une notion de consentement dans des tâches aussi basiques que le changement de couches est excessif.

Les avantages cachés d’une telle approche

Une approche qui divise

Malgré les critiques, l’idée de Carson met en lumière l’importance de la communication non verbale avec les nourrissons. Des études indiquent que répondre aux signaux des bébés – sourires, pleurs, mouvements – renforce le lien affectif entre parents et enfants. Bien que la demande de « consentement » puisse sembler exagérée, adopter une attitude attentive peut contribuer à établir une relation basée sur le respect mutuel.

Une question de style parental

Au-delà des controverses, cette pratique demeure une question de préférence parentale. Certains parents y voient une opportunité d’enseigner à leurs enfants, dès leur plus jeune âge, la conscience de leur propre corps et des interactions qui les entourent. D’autres favorisent une approche plus intuitive et directe, en répondant simplement aux besoins immédiats de leur bébé sans formalités.

Un débat à réfléchir

Que l’on adhère ou non à cette idée, elle soulève des interrogations pertinentes sur l’éducation, la communication et le respect des enfants. Peut-être est-il nécessaire de regarder au-delà des mots pour comprendre que, parfois, ce n’est pas le consentement verbal qui importe, mais la volonté de construire une relation empreinte de respect dès les premiers instants de la vie.

Et vous, quel est votre avis sur cette approche ? Seriez-vous enclin à l’expérimenter ?