Comment mon expérience d’enseignante m’a conduite à choisir l’instruction à domicile pour mes enfants

Publié le 17 avril 2025
MAJ le 3 juin 2025

Après une décennie à enseigner dans une école publique, Maggie Monroe a pris la décision surprenante de retirer ses enfants du système scolaire pour les éduquer à la maison. Découvrez les raisons derrière ce choix inattendu et les questionnements qu'il soulève sur l'éducation.

Un dévouement sans limites… jusqu’à l’épuisement

Maggie Monroe ne s’oppose pas au système éducatif. Au contraire, elle souligne l’importance d’une éducation publique de qualité. Cependant, derrière cette conviction se cache une réalité alarmante : un système qui, selon elle, ne répond plus aux besoins d’une grande partie des élèves et des enseignants.

En tant qu’enseignante, elle a vécu des journées interminables, des soirées consacrées à la correction, des repas sautés et un stress constant. Elle raconte même qu’elle est devenue amie avec le gardien de nuit de l’école, tant elle finissait tard. Cette anecdote témoigne du dévouement des enseignants, parfois au détriment de leur santé.

Un système en crise

Pour Maggie, les problèmes ne sont pas individuels, mais structuraux. Elle critique un système rigide où l’inertie empêche toute réforme en profondeur. Dans ses classes, elle a constaté que les élèves étaient submergés par les devoirs, manquaient de sommeil et suivaient un rythme scolaire inadapté à leur développement. Elle déplore : « On exige la performance des enfants sans leur accorder le temps de se reposer ou de respirer. »

Elle souligne également le manque de personnel d’encadrement dans des classes surchargées, les interruptions fréquentes, les changements de programmes incessants et un encadrement souvent déconnecté de la réalité du terrain. Résultat : une école qui lutte pour protéger ses élèves, tant sur le plan pédagogique que sur celui du bien-être.

L’éducation à domicile : une alternative imparfaite mais bénéfique

Face à cette réalité, Maggie a pris une décision radicale : assurer elle-même l’éducation de ses enfants. Elle admet : « Ce n’était pas la solution parfaite, mais c’était la moins mauvaise. » À la maison, elle a pu adapter les apprentissages à chaque enfant, privilégier la qualité à la quantité et surtout, veiller au bien-être de ses enfants.

Cependant, elle reconnaît que l’éducation à domicile n’est pas adaptée à toutes les familles. Cela demande du temps, des ressources et une organisation rigoureuse. Malgré ses efforts, ses enfants ont manqué certaines expériences propres à l’école, telles que la socialisation en groupe ou les projets collectifs.

Quel avenir pour elle maintenant ?

Aujourd’hui, ses enfants sont presque adultes. Maggie envisage un retour à l’enseignement. Cependant, une question la préoccupe : pourra-t-elle retrouver un sens dans un système qu’elle juge toujours défaillant ? Pour elle, enseigner ne se résume pas à transmettre des connaissances, c’est aussi croire en l’avenir de l’éducation. Selon elle, il faudra bien plus que des réformes superficielles : un réel changement de la culture éducative, mettant en avant l’élève et l’enseignant.

Le parcours de Maggie est à la fois inspirant et révélateur. Il met en lumière les lacunes d’un modèle éducatif qui, malgré de bonnes intentions, peine à répondre aux besoins actuels. Et si, finalement, repenser l’éducation commençait par écouter ceux qui la vivent au quotidien ?