Révolution à venir dans le retrait d’argent en France

Évolution des Distributeurs Automatiques de Billets : un nouveau chapitre commence

Depuis longtemps, les DAB (Distributeurs Automatiques de Billets) faisaient partie intégrante de notre environnement urbain. Présents dans divers endroits tels que les rues, les agences bancaires, ou les centres commerciaux, ils assuraient un accès rapide et pratique à l’argent liquide.

Cependant, avec l’essor des paiements électroniques, la diminution de l’utilisation des espèces et les coûts d’entretien élevés, la viabilité des DAB pour les banques devient de plus en plus limitée.

Cela conduit à la mise en place d’un vaste plan de remplacement.

Arrivée du Consortium « Cash Services » : une nouvelle génération de bornes partagées

Les anciens distributeurs laissent place à un concept novateur : les bornes mutualisées du Consortium Cash Services. Le principe est simple : au lieu que chaque banque gère ses propres DAB, ces nouvelles machines seront communes à plusieurs établissements bancaires.

Elles agissent comme un distributeur interbancaire universel, indépendamment géré, offrant la possibilité de :

• Retirer de l’argent
• Déposer des espèces
• Consulter votre solde
• Effectuer certaines opérations de base

Ceci, quel que soit votre établissement financier.

Optimisation des services avec moins de machines

Cette transition implique quelques ajustements. En effet, ces bornes seront moins nombreuses que les DAB actuels. L’objectif est de rationaliser les points de retrait, surtout dans les zones moins fréquentées.

Cependant, leur déploiement sera planifié pour couvrir de manière optimale le territoire, en accordant une attention particulière aux zones rurales ou mal desservies. Certaines municipalités disposeront d’une borne multi-banque au lieu de plusieurs distributeurs distincts.

Impacts concrets sur les utilisateurs

Les bénéfices :

• Réduction des frais interbancaires : retirer dans une borne commune diminue les coûts, même sans être client de la banque hébergeant le distributeur.
• Accessibilité simplifiée : plus besoin de rechercher le logo de votre banque.
• Modernisation des services : bornes plus récentes, mieux entretenues, plus rapides et accessibles.

Les inconvénients :

• Moins de proximité : certaines localités perdront plusieurs distributeurs au profit d’un unique point de retrait.
• Moins de services spécifiques : impossibilité d’accéder à des services propres à votre banque, comme le dépôt de chèques ou certains paramétrages.

La nécessité inévitable de ce changement

Paiement sans contact, virements instantanés, applications mobiles… Les habitudes évoluent. En 2024, plus de 70 % des achats de moins de 20 € ont été réglés par carte ou smartphone. L’argent liquide ne joue plus un rôle central dans nos transactions quotidiennes.

Pour les banques, maintenir un réseau complet de DAB représente un coût élevé : sécurité, maintenance, approvisionnement… Cela engendrait des dépenses de plusieurs millions d’euros par an. La mutualisation des équipements s’imposait donc comme une décision logique et stratégique.

Quel avenir pour l’argent liquide ?

Pas de panique : le cash ne va pas disparaître. Son accès sera simplement réorganisé vers des points mieux répartis, proposant des services améliorés. Si ce nouveau système tient ses promesses, il pourrait même s’étendre à d’autres services bancaires courants.

Un nouveau chapitre s’ouvre, mais l’argent reste dans votre poche.

Cette transition peut sembler surprenante voire préoccupante. Pourtant, elle s’inscrit dans une tendance globale de modernisation et de mutualisation des services bancaires. Moins de machines, mais plus réfléchies. Et toujours, le choix entre le numérique… et les espèces.