L’impact marquant de la longue absence des astronautes dans l’espace

Publié le 21 mars 2025
MAJ le 2 juin 2025

Découvrez le choc subi par deux astronautes de retour sur Terre après une longue période en apesanteur, suscitant des interrogations sur les effets de la vie en orbite.

Les défis du retour sur Terre après une mission spatiale

Revenir sur Terre après une mission dans l’espace ne se résume pas à un simple atterrissage. Les astronautes comme Barry « Butch » Wilmore et Sunita « Suni » Williams ont vécu un retour le mardi 18 mars 2025 empreint de chocs physiques et émotionnels. Après une longue période en apesanteur à bord de la Station spatiale internationale (ISS), leur organisme a été confronté brutalement à la gravité terrestre.

Dès leur sortie de la capsule SpaceX Dragon, ils ont éprouvé des difficultés à marcher, nécessitant d’être évacués sur des civières, incapables de se tenir debout, comme si leur corps avait oublié comment fonctionner sur notre planète.

Les impacts de l’impesanteur sur le corps humain

En l’absence de gravité dans l’espace, nos muscles et nos os, habitués à lutter contre celle-ci sur Terre, se relâchent progressivement, entraînant une diminution de leur masse musculaire. Malgré un entraînement quotidien intense à bord de l’ISS, les astronautes peuvent perdre jusqu’à 20 % de leur masse musculaire en moyenne. Imaginez rester allongé pendant 9 mois sans vous lever… même avec des exercices, le corps en souffre inévitablement.

Les effets physiologiques de l’impesanteur

En impesanteur, les fluides corporels remontent vers le haut, provoquant parfois un aspect gonflé au visage, phénomène connu sous le nom de thrombose veineuse spatiale (TVS). Les pieds, ne supportant plus le poids du corps, perdent leur épaisseur cornée, les transformant en une peau lisse rappelant celle d’un nourrisson.

Les astronautes sont également sujets à des problèmes de vision. Le Syndrome neuro-oculaire associé aux vols spatiaux (SANS) peut entraîner un gonflement du nerf optique, entraînant parfois des troubles visuels temporaires voire permanents.

Les répercussions sur le psychisme et le cerveau

Le séjour prolongé dans une station spatiale, loin de la Terre, peut perturber le bien-être psychologique des astronautes. Le stress, le manque de sommeil et l’isolement peuvent altérer la concentration et la mémoire. Certains rapportent des sensations de confusion ou de ralentissement cognitif à leur retour.

L’astronaute britannique Tim Peake a partagé son expérience de vertiges et de nausées lors de ses premiers jours de retour. Il explique que le système vestibulaire, responsable de l’équilibre, est totalement perturbé.

Le processus de récupération post-mission

Heureusement, le corps humain est capable de s’adapter. Environ 45 jours sont nécessaires pour que les astronautes retrouvent une condition physique presque normale. Cependant, pour les cas les plus complexes, la réhabilitation peut s’étendre sur plusieurs mois, voire plus d’un an.

À leur retour, Butch et Suni ont été immédiatement pris en charge au centre spatial Johnson à Houston. Là, ils seront soumis à une batterie de tests médicaux pour évaluer leur état physique et mental, et entamer progressivement leur réintégration à la vie terrestre.

Les enseignements de l’exploration spatiale

Cette expérience met en lumière les défis humains inhérents aux grandes explorations spatiales. Voyager dans l’espace ne représente pas seulement un exploit technologique, mais également un défi biologique. Chaque mission nous renseigne davantage sur les limites et les capacités d’adaptation du corps humain.

En fin de compte, ces astronautes sont les explorateurs du XXIe siècle : leur périple, bien qu’extraordinaire, laisse des traces profondes. Grâce à eux, nous avançons vers un avenir où l’humanité pourrait vivre au-delà de la Terre, dans des conditions mieux maîtrisées.