Un complément « naturel » a mis son foie en péril : le récit glaçant d’une erreur aux conséquences dramatiques

Publié le 1 août 2025

Ce devait être une simple routine santé : une gélule quotidienne pour soulager ses articulations. Mais cette habitude anodine a failli coûter la vie à Claire, 57 ans. Son témoignage poignant révèle les dangers méconnus des compléments alimentaires.

L’illusion du remède miracle

Atteinte de douleurs articulaires persistantes, Claire découvre en ligne les promesses du curcuma, présenté comme un anti-inflammatoire naturel. Séduite par les témoignages rassurants, elle se procure des gélules hautement dosées. Sans le savoir, elle ingurgite près de 15 fois la dose journalière recommandée.

Les premiers mois, rien ne laisse présager le drame. Jusqu’à l’apparition de symptômes alarmants : épuisement constant, vomissements, et ces urines anormalement sombres qui finiront par déclencher l’alerte. Il faudra pourtant deux longs mois avant qu’elle ne fasse le lien avec sa consommation de compléments.

Au bord du gouffre hépatique

Le bilan médical est catastrophique : ses enzymes hépatiques atteignent des niveaux 60 fois supérieurs à la normale. Transférée d’urgence dans un centre spécialisé de Lyon, Claire frôle l’insuffisance hépatique aiguë. Les médecins évoquent une transplantation.

Miraculeusement, après six jours de soins intensifs, son organe commence à se régénérer. Mais l’expérience la marquera à jamais : « Plus jamais je ne toucherai à ces produits », confie-t-elle, encore sous le choc.

Une tendance inquiétante

Ce cas n’est malheureusement pas isolé. Les hépatologues observent une augmentation préoccupante des lésions du foie liées aux compléments. Le curcuma fait particulièrement parler de lui : l’ANSES a enregistré plus de 100 signalements en 2022, dont des hépatites sévères. Aux États-Unis, les greffes liées à ces produits ont été multipliées par huit en 25 ans.

L’épice dorée : amie ou ennemie ?

Dans votre assiette, le curcuma reste un allié santé. Le problème ? Certains compléments proposent jusqu’à 2 000 mg par gélule, dépassant largement les 153 mg/jour conseillés pour un adulte. Pire : l’ajout de poivre noir, censé booster l’absorption, potentialise aussi les risques toxiques.

Les leçons à retenir

Cette histoire nous rappelle cruellement qu’« origine naturelle » ne rime pas toujours avec « innocuité ». Contrairement aux médicaments, ces produits échappent souvent à un contrôle rigoureux.

Avant toute cure, même à base de plantes, un avis médical s’impose. Et surtout : ne jamais ignorer les signaux d’alarme que nous envoie notre corps.

Claire a eu la vie sauve. Son histoire nous offre une mise en garde précieuse : parfois, la quête du bien-être peut mener droit au drame.