Les sons émis par une personne en fin de vie

Publié le 11 avril 2025
MAJ le 3 juin 2025

Découvrez le phénomène naturel des sons émis par les individus en toute fin de vie, un signe fréquent à observer dans les dernières heures précédant le décès.

Les liquides s’accumulent dans les voies respiratoires, créant un bruit humide similaire à un gargouillement ou un ronflement.

On pourrait le comparer à un évier partiellement obstrué : les liquides restent piégés, provoquant des remous sonores. Rassurez-vous cependant : ce son, bien que déconcertant, n’est pas douloureux pour la personne concernée. Il est souvent plus difficile pour les proches que pour le mourant lui-même.

Comment se manifeste ce son exactement ?

Le râle d’agonie peut varier en intensité et en fréquence. Parfois discret, parfois plus prononcé, il accompagne généralement chaque respiration. Imaginez un souffle entrecoupé de petits gargouillis, un crépitement humide qui marque les inspirations.

Les professionnels de la santé soulignent que la personne est généralement inconsciente à ce stade, et qu’elle ne ressent ni douleur ni gêne. Ce son, aussi perturbant soit-il pour les proches, fait simplement partie du processus naturel de la fin de vie.

Pourquoi ce phénomène survient-il ?

À l’approche du décès, les fonctions corporelles ralentissent progressivement. Les réflexes tels que la déglutition ou la toux disparaissent, empêchant le corps de gérer les sécrétions accumulées. La respiration devient alors bruyante, et ce son n’est que le reflet mécanique de ce ralentissement.

C’est un peu comme un moteur qui tourne au ralenti : le mouvement est là, mais le fonctionnement n’est plus optimal. Le râle est l’un des signes que le corps achève doucement son cycle.

Combien de temps après l’apparition du râle ?

En moyenne, une personne survit encore environ 25 heures après l’apparition du râle, mais cela peut varier considérablement. Certains décèdent plus rapidement, d’autres résistent encore pendant plusieurs heures ou jours, surtout avec des soins palliatifs bien encadrés.

Il est crucial de rappeler que ce bruit ne signifie pas une mort immédiate, mais indique simplement le début de la phase terminale.

Quels autres signes annoncent la fin de vie ?

Le râle d’agonie n’est qu’un des signes parmi d’autres. Il peut s’accompagner de :

  • Une respiration irrégulière, saccadée ou haletante
  • Des extrémités froides, parfois bleuâtres
  • Une peau marbrée
  • Une altération de la conscience, confusion
  • Une agitation ou des mouvements inhabituels

Ces manifestations sont habituelles dans ce contexte, même si elles peuvent être parfois délicates pour les proches.

Peut-on diminuer ce son ?

Oui. Les équipes médicales peuvent mettre en place plusieurs gestes simples pour améliorer le confort :

  • Modifier la position : allonger la personne sur le côté ou relever sa tête peut faciliter l’évacuation des sécrétions.
  • Hydrater la bouche avec des compresses humides pour réduire l’inconfort buccal.
  • Aspirer délicatement les sécrétions, si nécessaire.
  • Limiter les apports liquides, pour réduire la production de sécrétions.
  • Prescrire certains médicaments qui aident à assécher les sécrétions en douceur.

L’objectif n’est pas d’accélérer ni de retarder la fin de vie, mais de garantir un maximum de confort et de sérénité.

Ce que les proches doivent retenir

Le râle d’agonie est souvent source d’anxiété, mais il ne témoigne pas d’une souffrance. Les soignants sont formés pour expliquer, accompagner et apaiser les proches dans ces moments délicats.

Il est essentiel de se rappeler que ces instants peuvent aussi être empreints de douceur. Être présent, tenir la main, murmurer doucement à l’oreille… Ce sont ces gestes simples qui enrichissent les derniers moments.

Une fin de vie naturelle, et non dramatique

Le râle de la mort n’annonce pas une douleur imminente, mais indique un ralentissement du corps. À l’image d’un crépuscule annonçant la nuit en douceur, ce son marque une transition vers la fin, en toute quiétude.

C’est une expression de l’humanité dans ce qu’elle a de plus intime, vulnérable… mais aussi apaisant.