Les comportements intrigants observés avant le dernier souffle

Découvrez les phénomènes surprenants précédant la mort, révélés par une infirmière spécialisée en soins palliatifs. Une exploration des changements respiratoires et du mystérieux « râle de la mort ».
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Une respiration irrégulière qui suscite l’inquiétude des proches
Imaginez être aux côtés d’un être cher et constater soudainement que sa respiration devient irrégulière, avec des pauses longues et imprévisibles. Une situation anxiogène pour toute personne non préparée. Cependant, ce phénomène est identifié sous le nom de respiration de Cheyne-Stokes.
Pourquoi ce changement survient-il ?
À l’approche de la fin de vie, le métabolisme se ralentit, impactant les réflexes respiratoires. Le corps, de manière naturelle, ajuste progressivement son fonctionnement, ce qui entraîne une respiration irrégulière. Il ne s’agit ni d’un signe de souffrance ni d’une sensation d’étouffement pour la personne en fin de vie.
Ce que l’entourage doit comprendre
- Ce type de respiration est habituel et prévisible.
- Cela ne traduit pas une douleur ou une détresse.
- Observer ces variations est souvent plus délicat pour la famille que pour le patient lui-même.
Julie McFadden souligne l’importance de noter que, bien que déconcertante, cette respiration ne signifie pas que la personne éprouve de la souffrance.
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Le phénomène du « râle de la mort » : un son perturbant
Autre aspect troublant pour les proches : un bruit étrange, évoquant un gargouillement ou un ronflement profond, survenant dans les derniers instants. Ce son est désigné par l’expression évocatrice de « râle de la mort ».
D’où provient ce son ?
Il ne découle pas d’un problème pulmonaire, mais simplement de l’accumulation de salive que le patient ne peut plus déglutir. À ce stade, le cerveau cesse de transmettre les signaux nécessaires pour gérer ce réflexe. Ainsi, la salive stagne dans la gorge et engendre ce son particulier lorsqu’elle vibre au passage de l’air.
Pourquoi ne pas être alarmé ?
- Ce n’est pas un indicateur de souffrance.
- Le patient en est généralement inconscient.
- Des traitements existent pour réduire cette accumulation de salive si besoin est.
Bien que impressionnant pour ceux qui l’entendent pour la première fois, ce phénomène demeure parfaitement naturel. McFadden insiste sur l’importance d’expliquer cela aux familles afin qu’elles puissent accompagner leur proche avec davantage de sérénité.
Le processus naturel du corps face à la mort
Julie McFadden souhaite déconstruire une idée fausse largement répandue : la mort n’est pas systématiquement synonyme de douleur. En réalité, le corps humain est conçu pour s’éteindre progressivement, sans éprouver de souffrance inutile.
- La respiration ralentit de manière naturelle.
- Les fonctions corporelles diminuent progressivement.
- Des soins palliatifs sont disponibles pour soulager toute éventuelle gêne.
Et si nous changions notre perception de la fin de vie ? Comprendre ces phénomènes permet de les aborder avec plus de sérénité et d’accompagner nos proches avec bienveillance. La mort fait partie intégrante de la vie. Et, bien que délicate, elle peut être vécue avec plus de quiétude lorsque nous sommes mieux préparés.