La montée en flèche des cas de cancer colorectal chez les jeunes : un expert médical partage un conseil crucial pour la prévention

Publié le 11 mars 2025
MAJ le 30 mai 2025

Vous êtes-vous déjà négligé des signes précurseurs de problèmes de santé ? Découvrez comment une simple action peut faire toute la différence face à l'augmentation inquiétante des cas de cancer colorectal chez les moins de 50 ans.

Les raisons derrière l’augmentation du cancer du côlon chez les jeunes

Autrefois associé principalement aux personnes de plus de 50 ans, le cancer du côlon prend désormais une ampleur préoccupante chez les moins de 50 ans. Depuis les années 1990, les cas ont augmenté de près de 50 % dans cette tranche d’âge. Quelles en sont les raisons ?

  • Des habitudes alimentaires déséquilibrées : Une consommation excessive de restauration rapide, de viandes transformées et de sodas. Ces aliments ne sont pas adaptés à notre système digestif. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) classe même les viandes transformées parmi les agents cancérigènes avérés.
  • Un mode de vie trop sédentaire : Le temps passé assis accroît le risque de cancer du côlon de 25 à 50 %. L’exercice physique favorise la digestion et protège l’intestin.
  • Une exposition accrue aux substances toxiques : L’abus d’antibiotiques, la consommation d’aliments ultra-transformés et l’exposition à la pollution affaiblissent notre microbiote intestinal. Or, un intestin sain joue un rôle crucial dans la prévention des maladies.
  • Un diagnostic souvent tardif : De nombreux jeunes et même certains professionnels de santé ne considèrent pas ce cancer chez les jeunes. Résultat ? Lorsqu’il est diagnostiqué, il est souvent à un stade avancé.

Alors, comment éviter ce piège ?

Le conseil vital du chirurgien pour prévenir le cancer du côlon

Selon le Dr Parul Shukla, spécialiste en chirurgie colorectale, le dépistage précoce constitue la meilleure arme contre le cancer du côlon.

  • Adopter une alimentation saine, pratiquer une activité physique et réduire sa consommation d’alcool sont des habitudes bénéfiques, mais non suffisantes.
  • Un simple test de dépistage permet de repérer et d’éliminer les polypes avant leur transformation en tumeurs cancéreuses.

Le cancer du côlon ne se développe pas brusquement. Il commence souvent par de petits polypes bénins qui, avec le temps, peuvent évoluer en tumeurs. Une coloscopie ou un test de dépistage permet de les identifier à temps.

Cependant, de nombreuses personnes attendent trop longtemps, pensant être en bonne santé simplement parce qu’elles ne ressentent aucun symptôme.

À quel moment doit-on envisager un dépistage ?

Pendant longtemps, la première coloscopie était recommandée à l’âge de 50 ans. Cependant, face à l’augmentation des cas chez les jeunes :

  • Les spécialistes recommandent désormais un premier dépistage dès l’âge de 45 ans.
  • En cas d’antécédents familiaux de cancer du côlon ou de polypes, il est conseillé de se faire dépister 10 ans avant l’âge auquel le membre de la famille a été diagnostiqué.
  • Malgré ces recommandations, 1 adulte éligible sur 3 ne réalise pas son dépistage. Une négligence qui peut avoir des conséquences fatales.

Le Dr Shukla insiste : « Si mon père a eu un polype avancé, je dois en être informé, car cela implique que je doive me faire dépister bien avant l’âge habituel. »

Cinq habitudes pour réduire considérablement le risque de cancer du côlon

Le dépistage demeure la meilleure prévention, mais adopter un mode de vie sain peut également faire la différence.

  1. Privilégiez une alimentation riche en fibres et évitez les aliments transformés

  • Les fruits, les légumes et les céréales complètes favorisent la digestion et réduisent l’inflammation intestinale.
  • Limitez votre consommation de charcuterie et de viandes transformées, qui accroissent le risque de cancer du côlon.
  1. Soyez plus actif, restez moins assis

  • Un mode de vie sédentaire augmente de 50 % le risque de développer un cancer du côlon.
  • 30 minutes d’exercice par jour sont suffisantes pour protéger votre système digestif.
  1. Diminuez votre consommation d’alcool et arrêtez de fumer

  • L’alcool et le tabac renferment des substances cancérigènes.
  • Moins vous en consommez, mieux c’est pour votre santé.
  1. Connaître vos antécédents familiaux

  • En cas d’antécédents familiaux de cancer du côlon, votre risque est doublé.
  • Informez votre médecin pour un dépistage adapté.
  1. Être à l’écoute de votre corps

Ne négligez jamais ces signaux :

  • Présence de sang dans les selles
  • Douleurs abdominales persistantes
  • Perte de poids inexpliquée
  • Changements inhabituels dans vos selles

Un symptôme suspect ? Consultez rapidement un professionnel de santé.

Le moment opportun pour agir, c’est maintenant !

Le cancer du côlon ne prévient pas avant de frapper. Attendre l’apparition des symptômes représente un risque majeur.

  • Un dépistage rapide peut faire la différence entre une simple prévention et une lutte pour la survie.
  • Une alimentation équilibrée, une pratique sportive accrue et une vigilance renforcée peuvent considérablement réduire les risques.
  • Parlez-en à votre famille, renseignez-vous sur vos antécédents et prenez les bonnes décisions dès aujourd’hui.

Le message du Dr Shukla est clair : « N’attendez pas. Un dépistage simple peut vous sauver la vie. »

Alors, qu’attendez-vous pour agir ?