Les raisons derrière les odeurs inhabituelles dans la région intime

Publié le 7 mars 2025
MAJ le 30 mai 2025

Découvrez les origines des senteurs particulières au niveau des parties intimes et comment rétablir l'équilibre vaglnal perturbé.

Une fragrance intime perturbante : est-ce un motif d’inquiétude ?

Parfois, il est possible de détecter une senteur inhabituelle au niveau de la région intime. Si cette odeur devient persistante et évoque une odeur de poisson, il peut être judicieux de se poser des questions. S’agit-il simplement d’un déséquilibre passager ou bien d’un signe d’une infection plus sérieuse ? Ce phénomène, souvent embarrassant, peut avoir diverses origines.

Le pH vaginal joue un rôle crucial dans la santé intime. Normalement acide (entre 3,8 et 4,5), il empêche la multiplication de bactéries indésirables. Cependant, certains facteurs peuvent perturber cet équilibre et entraîner des odeurs désagréables. Examinons ensemble ce qui peut être à l’origine de cette gêne et comment y remédier de manière efficace.

Les origines principales d’une odeur de poisson au niveau intime

1. La vaginose bactérienne : un déséquilibre fréquent

La cause principale de cette odeur désagréable est la vaginose bactérienne. Il s’agit d’un déséquilibre de la flore vaginale où les bonnes bactéries (lactobacilles) sont remplacées par des bactéries anaérobies. Résultat ? Une odeur forte, souvent décrite comme « poissonneuse », qui peut s’intensifier après un rapport sexuel.

  • Autres manifestations : pertes vaginales anormales (grises ou blanches), sensation de légère brûlure.
  • Facteurs déclenchants : excès de lavages intimes, douches vaginales, changement de partenaire sexuel, utilisation de certains savons agressifs.

2. Les infections sexuellement transmissibles (IST)

Certaines IST, telles que la trichomonase, peuvent également entraîner des odeurs inhabituelles. Cette infection parasitaire provoque des pertes jaunâtres, une irritation et une odeur forte.

  • Autres symptômes : démangeaisons, douleurs lors des rapports ou de la miction.
  • Prévention : utilisation de préservatifs, suivi gynécologique régulier.

3. Une hygiène intime inadéquate ou… un excès d’hygiène !

Trop ou pas assez ? L’hygiène intime doit être équilibrée. Utiliser des produits agressifs pour laver la zone ou pratiquer des douches vaginales trop fréquemment peut altérer la flore protectrice et favoriser les infections.

  • À éviter : les savons parfumés, les lingettes irritantes, les douches vaginales.
  • À privilégier : un nettoyage avec un savon doux au pH adapté une fois par jour.

4. L’influence de l’alimentation sur les odeurs

Ce que nous consommons peut également impacter l’odeur intime. Les aliments riches en soufre (ail, oignon, asperges) ou une alimentation trop sucrée favorisent la multiplication de mauvaises bactéries.

  • Astuce : une alimentation équilibrée avec des probiotiques (yaourts, kéfir) peut contribuer à maintenir une bonne flore vaginale.

Comment rétablir une bonne santé intime ?

1. Adopter une hygiène intime adéquate

  • Optez pour des produits au pH neutre et sans parfum.
  • Évitez les douches vaginales perturbant l’équilibre naturel.
  • Changez de sous-vêtements quotidiennement et privilégiez le coton.

2. Consulter un médecin en cas de doute

Si l’odeur persiste ou s’accompagne d’autres symptômes (démangeaisons, brûlures, pertes anormales), consultez rapidement un professionnel de santé. Un traitement antibiotique ou antifongique peut s’avérer nécessaire.

3. Adopter une alimentation équilibrée

Consommez des aliments riches en probiotiques et assurez-vous de vous hydrater suffisamment pour favoriser un bon équilibre vaginal.

4. Effectuer un suivi gynécologique régulier

Un rendez-vous annuel chez le gynécologue est recommandé pour vérifier le bon état de santé intime et détecter tout problème à temps.

Être à l’écoute de son corps pour une meilleure prévention

Une odeur intime inhabituelle n’est pas nécessairement alarmante, mais elle ne doit pas être négligée. Le corps envoie des signaux qu’il est essentiel d’écouter. Adoptez de bonnes pratiques d’hygiène, surveillez votre alimentation et n’hésitez pas à consulter en cas de doute.