Les signaux discrets à détecter chez les femmes pour prévenir le cancer ovarien

Découvrez les indices subtils à surveiller attentivement chez les femmes afin de détecter précocement le cancer de l'ovaire, une maladie sournoise aux symptômes souvent méconnus.
Pourquoi le cancer de l’ovaire est-il souvent méconnu ?
L’un des défis majeurs liés au cancer de l’ovaire réside dans la faible visibilité de ses premiers symptômes. Contrairement au cancer du sein, qui bénéficie de campagnes de dépistage, ce type de cancer gynécologique demeure largement sous-estimé. Cela entraîne souvent un diagnostic tardif, ce qui réduit considérablement les chances de guérison.
Les premiers signes peuvent être confondus avec des problèmes digestifs ou hormonaux, tels que des
- Ballonnements persistants
- Sensation de satiété rapide
- Inconfort abdominal
Bien qu’ils semblent anodins, il est crucial de consulter si ces symptômes persistent sur plusieurs semaines.
Les 10 symptômes souvent négligés
Le Dr Susanna Unsworth, spécialiste de la santé féminine, met en garde contre dix symptômes discrets qui passent souvent inaperçus :
- Besoins fréquents d’uriner – Une pression sur la vessie peut être due à une tumeur ovarienne.
- Changements dans le transit intestinal – Constipation ou diarrhée persistante doivent alerter.
- Perte d’appétit ou sensation de satiété rapide – Une accumulation de liquide dans l’abdomen peut comprimer l’estomac.
- Problèmes digestifs ou reflux acide – Souvent confondus avec des troubles digestifs classiques.
- Douleurs lombaires – Une tumeur ovarienne peut affecter les nerfs dans le bas du dos.
- Fatigue intense et persistante – Un épuisement inhabituel.
- Douleurs pendant les rapports sexuels – Possiblement dues à une irritation des tissus pelviens.
- Saignements entre les règles ou post-ménopause – Un signe hormonal à prendre au sérieux.
- Nausées inexpliquées – Parfois liées à une compression de l’estomac.
- Perte de poids soudaine et non intentionnelle – À surveiller attentivement.
En cas de persistance de ces symptômes pendant plus de deux à trois semaines, une consultation médicale est recommandée.
Quels sont les facteurs de risque associés au cancer de l’ovaire ?
Bien que toutes les femmes puissent être concernées, certains éléments augmentent le risque de développer un cancer de l’ovaire, notamment :
- Prédisposition héréditaire : les mutations des gènes BRCA1 et BRCA2 accroissent la susceptibilité.
- Antécédents familiaux : une corrélation existe avec les cancers du sein, du pancréas et de la prostate.
- Facteurs hormonaux : des règles précoces ou tardives et l’absence de contraception hormonale augmentent le risque.
- Mode de vie : le tabagisme, la sédentarité et le surpoids sont également des facteurs aggravants.
Peut-on prévenir le cancer de l’ovaire ?
Même en l’absence d’un test de dépistage totalement fiable, adopter certaines habitudes de vie peut contribuer à réduire les risques, notamment :
- Adopter une alimentation équilibrée : en favorisant les fruits, légumes et acides gras oméga-3.
- Pratiquer une activité physique régulière : cela aide à maintenir un poids santé et à équilibrer les hormones.
- Allaitement et contraception hormonale : ces pratiques réduisent le nombre d’ovulations et limitent l’exposition des ovaires aux mutations.
- Suivi médical régulier : en cas d’antécédents familiaux, une surveillance fréquente est essentielle.
Un dépistage encore limité
Le test sanguin CA-125, souvent utilisé en cas de suspicion, manque de précision et peut présenter des taux élevés pour d’autres raisons (comme l’endométriose ou les fibromes). L’échographie pelvienne demeure l’examen le plus fiable.
En attendant de potentielles avancées médicales, il est important de rester attentif et de consulter dès l’apparition de tout signe suspect. Écouter son corps et agir rapidement peuvent faire la différence.